En 1975, cinq ans après la création de la Fédération internationale de Kendo et face à la popularisation croissante de la discipline dans les pays occidentaux, la ZNKR (All Japan Kendo Federation) prit la peine de formaliser de façon explicite le « concept de kendo ».
Ces définitions furent immédiatement reprises par la Fédération internationale qui le publie aujourd’hui en anglais sur son site.
Ainsi, d’après la ZNKR :
« Le concept de kendo est de forger le caractère par l’application des principes du sabre. »
C’est précisément sa portée morale qui fait du kendo un art martial et non un sport. Pour autant, cet objectif moral n’enlève rien aux exigences physiques de la pratique. Comme l’indique bien cette définition, le kendo n’est pas pure philosophie : il s’agit bien d’appliquer, c’est à dire de mettre en œuvre concrètement, physiquement, matériellement, les gestes nécessaires à l’exécution d’une coupe au katana – d’où la nécessité implicite d’entretenir autant que possible sa condition physique, de s’engager dans la pratique avec énergie.
C’est toute la finalité du kendo : entretenir le corps par l’esprit et l’esprit par le corps. «Mens sana in corpore sano», comme le disent les Japonais lorsqu’ils parlent latin !
La ZNKR a également pris soin de dresser une liste des buts visés par la pratique du kendo. Individuellement, chacun reste bien sûr libre de reconnaître ici ses propres motivations, mais cette liste rend bien compte de l’ouverture et de la générosité qui sous-tendent et légitiment cet entraînement martial :
Le but de la pratique du kendo est de :
- Forger l’esprit et le corps ;
- Cultiver un esprit vigoureux ;
- Et, par un entraînement correct et rigoureux, rechercher l’amélioration dans l’art du kendo ;
- Conserver les valeurs de courtoisie humaine et d’honneur ;
- Se lier aux autres avec sincérité ;
- Et toujours rechercher l’amélioration personnelle
Cela doit permettre à chacun :
- d’aimer son pays et sa société ;
- de contribuer au développement culturel ;
- Et de promouvoir la paix et la prospérité entre les peuples.