Un grand moment de partage : le stage de Bourges avec l’équipe de France

Ce dimanche 21 mai 2017 était organisé, à Bourges le tout premier stage animé par des membres de l’équipe de France, à peine rentrés victorieux des championnats d’Europe de Budapest.

A l’instigation du Comité régional Centre Val-de-Loire, quatre combattants fraîchement médaillés avaient fait le déplacement :  Jonathan Bertout, Sylvain Chodkowski, Kei Ito et  Koishi Nakabayashi.

Une soixantaine de kenshis étaient venus à leur rencontre. Les dojos de la région (Blois, Bourges, Le Poinçonnet, l’US Orléans et le Tokken Dojo) fournissaient la plus grande part du contingent, mais des pratiquants issus de clubs plus lointains étaient aussi du voyage : Poitiers, Cosne-sur-Loire, Kenyu, Budo XI, Nitten Dojo… Le plus jeune pratiquant présent, âgé de 7 ans et demi, a réussi à tenir toute la journée sous l’armure… !  Notre dojo était lui représenté par la fine fleur (Loïc, Amandine, Cédric et Rémi), certains d’entre nous n’étant parvenu au dojo que de justesse, après un interminable périple automobile en direction de Bordeaux (par erreur…) !

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Il y avait du monde autour de l’équipe de France !

Sans surprise, le travail de la journée fut consacré à la pratique d’un kendo dynamique et engagé : après un échauffement commun (déplacements, suburis) et une petite mise en forme à base de répétitions (avec, notamment des versions dérivées du kirigaeshi, dans lesquelles les sayumen se comptaient par cinquantaine), nous pûmes travailler toutes les frappes fondamentales (men, koté, do) en shikake waza, occasion pour nos enseignants du jour de prodiguer leurs conseils techniques et tactiques pour la réussite des attaques en situation de combat. La matinée s’acheva sur un travail en mawari geiko, qui nous permit de nous mesurer, en combat libre, aux meilleurs compétiteurs européens…

La matinée avait déjà commencé à nous user les pieds ; les jambes s’étaient faites lourdes et l’acide lactique nous encombrait les muscles… Qu’importe : le travail de l’après-midi allait nous montrer qu’un peu de volonté et de beaucoup de bonne humeur suffisent à résister à l’usure… Après un travail technique centré sur oji-waza, nous nous livrâmes à des séries de répétitions de frappes en dynamique,  sur la longueur de la salle (vérifications faites sur le site de la ville, le parquet fait 44 mètres de long…). Après une courte pause assez utile (!), nous reprîmes avec des exercices techniques en hikiwaza, puis un travail de kakari geiko, avant les combats libres qui clôturèrent la journée.

Démonstration de kakari geiko par Kei Ito et Koishi Nakabayashi (vidéo : Fr. Christophe)

Impossible de rendre compte, par écrit, de la richesse  de l’enseignement dispensé par les  membres de l’équipe de France, désireux de faire partager un peu de l’ambiance qui règne dans leurs entraînements. Nous retiendrons ici la bonne humeur générale qui régna tout au long de la journée, malgré la rudesse des exercices ; nous retiendrons la beauté, l’élégance du kendo pratiqué par l’équipe de France, qui allie la vitesse à l’efficacité, la fluidité à la puissance ; nous saurons nous souvenir que le kendo est une question d’énergie maîtrisée, de détermination… et de travail !

Nous retiendrons  surtout l’état d’esprit qui anime les membres de l’équipe de France : le souci d’un kendo efficace, certes, mais qui ne sombre jamais dans la simple pratique sportive… L’esprit du Budo était présent tout au long cette journée : l’attention à l’étiquette, le respect de soi et des autres, une pratique sérieuse en toute convivialité. Une grande leçon !

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Des têtes de Tourangeaux…

 

 

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