Un Nagado Taïko pour le dojo !

Les « gadzarts » sont pleins de ressources ! Eric Valès nous l’a démontré en fabriquant, dans le plus grand secret, un magnifique nagado taïko destiné à notre dojo!

Le taiko est un tambour traditionnel japonais. Il est principalement utilisé pour le théâtre ou pour la parade ; mais on le trouve régulièrement dans les dojos d’arts martiaux, au sein desquels il est employé pour ponctuer la pratique et scander les différentes phases de l’entraînement. Plus sonore qu’un sifflet, il peut également être utilisé par un pratiquant casqué – avantage non négligeable dans un dojo de kendo !

Eric a rédigé  sur son site personnel un « making of » parfaitement documenté, dont nous donnons ici un abrégé :

L’ achat d’ un véritable taiko étant hors du budget de notre club, après des recherches sur le net j’ai vu que la construction d’un petit taiko à partir d’un tonneau semblait à ma portée, il faut juste qu’il soit joli et qu’il fasse du bruit, la qualité du son n’est pas importante.

Dans notre région viticole, trouver un petit tonneau dans les annonces n’a pas été difficile, il est en chêne, l’intérieur est un peu abimé sur quelques mm car il n’a pas du voir de vin depuis longtemps mais le bois est ensuite en très bon état.

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On commence par démonter l’engin après avoir repéré toutes les douelles.

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On colle les douelles deux par deux après avoir nettoyé les bords.

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Après collage et nettoyage de l’intérieur on installe le tonneau sur un vireur bricolé pour procéder au ponçage.

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Après ponçage de plus en plus fin on passe une première couche de laque automobile en bombe. On ponce, on repasse 3 couches de peinture et on raccourcit le tonneau pour qu’il ait la même hauteur que le diamètre maximum.

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Les peau de taiko sont faites à partir de peau de bovin brutes, je n’en n’ai pas trouvé. Je me suis rabattu vers de la peau de chèvre qui est utilisée pour les djembés Africains et qui est dispo facilement sur le net. J’ai pris des peaux les plus épaisses possible mais elles sont moins épaisses que les peaux de bovins.

Après trempage, la peau est pré-tendue en tordant les cordes à l’aide de tasseaux.

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Le tout est ensuite mis en tension à l’aide de deux crics placés sous la base du tonneau.

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Deux rangs de clous de tapissier servent à fixer définitivement la peau. Et c’est parti pour 120 clous par extrémité !

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Avant de mettre l’autre peau, il faut penser à mettre des poignées et tant qu’on y est autant les fabriquer.

On part de deux morceaux de tôle de récup. On commence par coller le modèle et faire les trous ensuite on boulonne les deux ensemble. On dégrossit à la meuleuse et on affine à la lime.

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On ajoute une fixation pour un anneau. On martèle pour mettre à la forme du tonneau, un coup de peinture noire et le résultat est tout à fait acceptable.

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On ajoute la deuxième peau.

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Et voilà, fini !

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Il faut aussi faire un support pour que le taiko soit à bonne hauteur et résonne correctement. Le support est réalisé à l’aide d’un assemblage tenons-mortaises chevillé.

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Le son du taïko est excellent (une vidéo sera filmée à la rentrée pour en faire la démonstration)

Pour ce qui est du processus de réalisation, vous trouverez plus de détails techniques et plus de photographies sur le site personnel d’Eric : nous n’avons donné ici qu’une version très abrégée de son article.

Au nom de tout le dojo, un immense merci à Eric pour ce travail remarquable !

 

 

 

 

 

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